• MALI - Relance du programme de Désarmement - Démobilisation - Réinsertion

    Une fois de plus, le Mali vient de créer une Commission nationale de désarmement-Démobilisation-Réinsertion (CNDDR), ainsi qu’une Commission nationale d’intégration ; toutes deux placées sous l’autorité du ministre chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale. Qu’adviendra-t-il de ces deux institutions, vont-elles cette fois-ci obtenir les résultats escomptés ?

     

    D’autres tentatives ont en effet échoué précédemment. Tout d’abord en 1992, avec la signature du Pacte National, puis en 2005 et à nouveau en 2015 avec là aussi un programme de désarmement et l’instauration d’une Commission d’intégration. Chaque fois des milliers d’armes ont été détruites, et les hommes qui se sont rebellés contre l’Etat malien pouvaient intégrer l’armée régulière, la gendarmerie, les douanes, les eaux et forêt, etc, et ce en toute impunité (au nom du pardon).

     

    Par ailleurs des dizaines de programmes socio-économiques, en partie financés par les pays occidentaux, ont été mis en place. Et si certains ont porté leurs fruits, la plupart n’ont cependant rien changé, en raison d’une mauvaise gestion et répartition des ressources, sans compter les détournements de fonds et la corruption.

     

    A l’instar de ce qui s’est fait en Côte d’Ivoire (et qui a fonctionné), plusieurs autres programmes de désarmement réinsertion ont été lancés au Cameroun, en RCA, au Congo, etc.

     

    Reste à savoir si, cette fois ci les deux commissions mises en place au Mali obtiendront le succès tant attendu… ce dont je doute, et si vous souhaitez comprendre pourquoi, je vous invite à lire C. BARBET, Les rébellions touarègues au Nord-Mali, entre idées reçues et réalités », Edition L’Harmattan (2016).

     

     

    ð  Les deux décrets dont il est question ici sont disponibles sous la rubrique « Désarmement DDR »

     

     


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  • CONGO RDC - PROGRAMME DE DESARMEMENT, DEMOBILISATION, RELEVEMENT COMMUNAUTAIRE ET STABILISATION

     

    A l'instar d'autres Etats africains (Cameroun, Côte d'Ivoire, Mali, RCA), il est mis en place au Congo RDC, un nouveau programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (un précédent programme avait été établi en 2004), visant à sécuriser des régions entières du pays et à réinsérer les ex-combattants des forces rebelles. Cependant, contrairement à ce qui est souvent fait dans le cadre de ces programme DDR, la réinsertion est cette fois-ci réalisée dans une logique de cohésion sociale au sein des communautés et non au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Il n'est donc plus question d'intégrer les ex-rebelles dans les forces armées régulières comme auparavant, pour éviter notamment qu'ils ne se soulèvent (comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire) ou qu'ils désertent avec "armes et bagages" (comme avec les rebelles Touaregs au Mali, chaque fois qu'ils ont été réintégrés dans les Fama). De ce fait, les populations locales et le secteur privé congolais vont être mobilisés pour leur plus grande implication dans la conduite de ce programme fondé sur la participation communautaire et le renforcement du développement local.

     

    => voir l'ordonnance du 4 juillet 2021 portant création et fonctionnement de ce programme sous l'onglet "Désarmement (DDR)


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