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CENTRAFRIQUE - En RCA, nouveau bras de fer entre Russes et Américains - D’âpres négociations pour y implanter des bases militaires
Les Russes, dont la présence en République Centrafricaine, est avérée depuis 2018, devraient sous peu y implanter une base militaire, à Berengo (80 kilomètres de Bangui) pour y accueillir quelques 2 000 hommes. Il s’agit des mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, rebaptisé Africa Corps par V Poutine, après la disparition de son fondateur E. Prigogin dont l’avion s’est mystérieusement crashé en août 2023.
Ils auront cependant du souci à se faire puisque, dans le même temps, les Américains envisagent eux aussi de monter une base en RCA pour leur société militaire privée Global Development dont l’objectif serait de protéger les concessions minières dans les zones où des groupes rebelles armés opèrent, et de former des gardes forestiers.
Le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpeme, a en outre indiqué récemment que les Etats-Unis proposaient eux aussi de contribuer à la formation des soldats centrafricains.
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CENTRAL AFRICAN REPUBLIC - In CAR, new standoff between Russians and Americans - Tough negotiations to set up military bases there
The Russians, whose presence in the Central African Republic has been proven since 2018, are expected to soon set up a military base there, in Berengo (80 kilometres from Bangui) to accommodate some 2,000 men. They are the mercenaries of the Wagner paramilitary group, renamed Africa Corps by V Putin, after the disappearance of its founder E. Prigogin whose plane mysteriously crashed in August 2023.
However, they will have to worry because, at the same time, the Americans are also planning to set up a base in CAR for their private military company Global Development, which would be aimed at protecting mining concessions in areas where armed rebel groups operate, and training forest rangers.
The spokesman for the Central African presidency, Albert Yaloke Mokpeme, also recently indicated that the United States was also offering to contribute to the training of Central African soldiers.
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CAMEROUN - De nouveaux accords de défense ratifiés
Le 29 décembre dernier, deux décrets ont confirmés la ratification par le Cameroun de deux récents accord de coopération en matière de défense. Il s'agit notamment de l'accord signé le 12 avril 2022 avec la Russie, et l'accord signé le 10 janvier 2023 avec la Grande Bretagne.
=> Ces deux décrets sont disponibles sous la rubrique "Accords de défense"
BURKINA DASO - Institution d'un Service national patriotique
Un décret du 4 septembre 2023, publié au Journal Officiel du 12 octobre 2023 a promulgué la loi portant institution du Service national patriotique.
Adopté par l'Assemblée législative de Transition, cette nouvelle loi oblige tout citoyen burkinabé, âgé de 18 à 35 ans (voire en dehors de cette tranche d'âge à titre exceptionnel), à accomplir une mission dite "d'intérêt général", laquelle a un caractère civile et militaire. Ce service peut consister soit en une unique phase de production (dont l'objet n'est pas explicité dans ladite loi), soit en une formation civique et militaire complétée par une période de production.
Les modalités d'accomplissement, d'exemption ou de dérogation à ce service seront fixées par voie réglementaire, ainsi que les peines encoures pour refus d'accomplir ce service.
La durée du service est de douze mois.
Cette nouvelle loi abroge la loi de 1993 portant création du service national (et dont les modalités d'accomplissement avaient été fixées par Décret en 2021 !)
=> Le texte de la loi est disponible sous la rubrique "Service national"
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SAHEL - Signature de la Charte du Liptako-Gourma entre trois Etats du Sahel
Le 16 septembre dernier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, 3 Etats à la tête desquels des militaires se sont autoproclamés présidents à l'issu d'un putsch, ont décidé de se rapprocher et de créer l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Selon la Charte, son texte fondateur, cette alliance a pour objectif d' "établir une architecture de défense collective et d'assistance mutuelle" (article 2), et de "lutter ensemble contre le terrorisme et la criminalité en bande organisée" (article 3). Par ailleurs la Charte dispose que "toute atteinte à l'intégrité d'une ou plusieurs partie contractante sera considérée comme une agression contre les autres partie" (art. 4).
En réalité, cette alliance est constituée pour contrer la menace que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) fait peser sur le Niger. En effet, cette dernière a fait savoir qu'elle pouvait déployer une force multinationale au Niger afin d'y restaurer l'ordre constitutionnel après le coup d'état, et de rétablir dans ses fonctions le Président Mohamed Bazoum renversé puis séquestré à son domicile. Cette décision de la Cededao s'appuierait notamment sur le Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits, signé par ses Etats membres (dont les trois Etats du Liptako-Gourma) le 21 décembre 2001, lequel Protocole prévoit qu'il peut être autorisé "la constitution et le déploiement, chaque fois que de besoin, d'une force civile et militaire pour maintenir ou rétablir la paix dans la sous région" (article 3).
Le texte de la Charte du Liptako-Gourma ne présente pas un grand intérêt ; il n'est en définitive qu'une coquille vide, et cette nouvelle Alliance ne devrait pas inquiéter la Cedeao ni même les terroristes et/ou rebelles qui restent très actifs dans la région sahélienne. Il n'existe pour l'instant aucun organe sur lequel l'Alliance entend s'appuyer, ni pour la gérer, ni pour la financer et surtout, à ce jour, il n'existe pas de doctrine commune d'emploi des forces des Etats signataires. Ces Etats n'ont même quasiment jamais combattus côte à côte, voire se sont affrontés (Guerre de la bande d'Agacher en 1985 entre le Mali et le Burkina Faso). Leurs frontières font constamment l'objet d'affrontements entre les populations riveraines. Enfin comment des pays qui peinent à assurer leur propre sécurité, et qui font encore appel à des forces étrangères pour tenter de contenir les terroristes et les rébellions, pourraient ils assurer celle d'un Etat voisin et se porter assistance mutuellement ?
=> Le Texte de la Charte créant l'Alliance des Etats du Sahel est disponible sous l'onglet "Accords de défense"
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SOMALIE - Prolongation de la Mission d’assistance des Nations Unies (MANUSOM)
En concertation avec le Gouvernement fédéral somalien et les États membres de la Fédération, une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, votée mardi dernier, a prorogé d'un an le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM). La mission est donc maintenue jusqu’au 31 octobre 2024.
Cette mission vise à aider le Gouvernement de Mogadiscio à maintenir la stabilité du pays et à protéger le territoire national, lequel est fortement menacé par les activités du groupe terroriste Al-Shabab ainsi que par la présence de groupes affiliés à l’EIIL (Daech).
La MANUSOM va par ailleurs accompagner le Gouvernement fédéral somalien pour la tenue "d'élections libres et régulières, au moyen de processus inclusifs et transparents aux niveaux national et local, selon le calendrier convenu".
=> voir la résolution n° 2705 du 31.10.2023 sous l'onglet Europe/ONU (résolutions)
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SOMALIA - Extension of the United Nations Assistance Mission (UNSOM)
In consultation with the Federal Government of Somalia and the member States of the Federation, a United Nations Security Council resolution, adopted last Tuesday, extended the mandate of the United Nations Assistance Mission in Somalia (UNSOM) for one year. The mission is therefore maintained until October 31, 2024.
The purpose of the mission is to assist the Government in Mogadishu in maintaining the stability of the country and protecting the country's territory, which is under serious threat from the activities of the terrorist group Al-Shabab as well as the presence of ISIL-affiliated groups (Da'esh).
UNSOM will also support the Federal Government of Somalia in the holding of "free and fair elections, through inclusive and transparent processes at the national and local levels, according to the agreed timetable".
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MALI - Instauration d'une réserve militaire
Sept ans après l'instauration du service militaire, ou plus exactement du Service national des jeunes (Loi n° 2016-038 du 07.07.2016), le Président de la transition au Mali a décidé de créer une réserve des forces armées et de sécurité dont les statuts ont été adoptés en septembre dernier et publié au journal officiel du 27 octobre.
Les réservistes qui n'appartiennent pas à l'armée d'active constituent une réserve stratégique qui, dès lors qu'elle est mobilisée par le Chef de l'Etat et mise à la disposition du Chef d'état-major des armées, est dite opérationnelle.
Tout ancien militaire est systématiquement réserviste et soumis à une obligation de disponibilité de 5 ans. Sont également réserviste les personnels du contingent ayant accompli leur service national, les militaires dont la démission a été régulièrement acceptée et tout volontaire ayant souscrit un engagement.
Il est prévu une préparation opérationnelle des réservistes d'une durée minimum de trois semaines par an.
Il est important de noter qu'un employeur ne peut en aucun cas refuser à un salarié l'autorisation de participer aux activités de réserviste, et il ne doit pas lui infliger de sanction disciplinaire ni un déclassement professionnel en raison de son absence pour participation auxdites activités. La rémunération du salarié est par ailleurs maintenue.
Le décret fixe les modalités de recrutement, d'avancement, de distinction et de couverture des risques du réserviste.
=> voir le décret n° 2023-549 du 21.09.2023 sous l'onglet "Service National & Réserve"
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MALI - Establishment of a military reserve
Seven years after the introduction of military service, or more precisely of the National Youth Service (Law No. 2016-038 of 07.07.2016), the President of the Transition in Mali has decided to create a reserve of the armed and security forces, the statutes of which were adopted last September and published in the Official Gazette on 27 October.
The decree sets out the purpose of the Reserve (strategic and operational) and the terms and conditions for recruitment, promotion, distinction and risk coverage of the reservist.
It is important to note that an employer may not under any circumstances refuse an employee permission to participate in reservist activities, nor must it impose disciplinary sanctions or downgrading on the employee because of his or her absence for participation in such activities. The employee's remuneration is also maintained.
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