• 14/04/2016 - L'EGYPTE VIENT DE RÉTROCEDER DEUX ILES A L'ARABIE SAOUDITE

     

    Lors de la première visite officielle en Egypte du roi Salman d’Arabie saoudite, du 7 au 11 avril dernier, un accord reconnaissant la souveraineté de l’Arabie Saoudite sur les îles de Tiran et Sanafir a été signé entre les deux pays. Ces deux îles situées à la pointe sud de la péninsule du Sinaï, dans le golfe d’Aqaba, en mer Rouge, vont donc être rétrocédées à l’Arabie Saoudite. Autrefois saoudiennes, elles avaient été placées sous la protection de l’Egypte en 1950.

     

    Pour info : Ces îles non habitées, en raison notamment du manque d'eau, revêtent cependant un intérêt stratégique du fait de leur situation géographique. On se souvient en effet que l'État d'Israël avait occupé Tiran durant la crise de Suez en 1956 et de nouveau en 1967 lors de la guerre des six jours (voir l'emplacement de ces îles dans notre rubrique "CARTES" située dans la colonne à gauche de votre écran)

     

     


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  • 14/04/2016 - AU MALI, LIBÉRATION DES COMBATTANTS DU MNLA ARRÊTÉS IL Y A 2 JOURS 

     

    Mardi 12 avril, à Kidal, la force française Barkhane avait arrêté huit combattants du MNLA munis d’armes et de munitions dans le quartier Aliou tenu par les rebelles à proximité du camps de la force onusienne Minusma. Ces hommes auraient été libérés la nuit dernière. Parmi eux, figuraient deux hauts gradés touaregs du MNLA dont Ahmed Ag Barka et M’barek Ag Mossa. Ce dernier, ex lieutenant de l'armée malienne, avait déserté en 2012 pour rallier le MNLA. Il faisait partie des quelques signataires de la "Déclaration de démission des instances maliennes et adhésion au MNLA" dont les noms ont tous été répertoriés et affichés sur le site-même du MNLA.

     

    Pour info : Cette liste (non exhaustive) des déserteurs de l'armée et autres fonctionnaires maliens ayant rejoint le mouvement rebelle en 2012 peut-être consultée sur : http://mnlamov.net/actualites/151-declaration-de-demission-des-instances-maliennes-et-adhesion-au-mnla.html

     


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  • 14/04/2016RÉPONSE A L'ARTICLE DE FRANCOIS RIHOUAY ET PAULINE BAX

     

    « Al-Qaeda Plots Attacks From Haven North of Mali's Timbuktu”

    (publié le 13 avril 2016 : http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-04-12)

     

    EXTRAIT

     

    « The French military success against the militants in West Africa has brought unwelcome results. France’s presence in former colonies from Mali to Burkina Faso to Ivory Coast is now being used by al-Qaeda as a rallying cry to justify its high-profile attacks on West African citiese

    *

    "Le succès militaire français contre les militants en Afrique de l'Ouest a donné des résultats indésirables. La présence de la France dans les anciennes colonies du Mali du Burkina Faso et de la Côte-d'Ivoire est maintenant utilisée par Al-Qaïda comme un prétexte pour justifier ses attaques de grande envergure sur les villes d'Afrique de l'Ouest. »

     

    MA REPONSE

     

    A mon avis, le problème est pris à l’envers. Ça n’est pas parce que l’armée française est arrivée sur le sol malien que les djihadistes se sont déployés, mais plutôt l’inverse. La France ne serait pas intervenue sur le sol malien si la brutalité de ces hommes, coupeurs de mains, violeurs, et destructeurs de mausolées, ne s’était pas manifestée. La France est intervenue à la demande expresse du Président intérimaire ; le Mali est un pays souverain ! Il n’existait en outre (en 2013) aucun accord de défense liant la France et le Mali, mais juste un accord de coopération depuis 1985, autorisant seulement des militaires français à venir instruire les soldats maliens, et non à s’installer sur son sol.

     

    Par ailleurs, les résultats de l’intervention militaire ne sont pas aussi « indésirables »  que l'article voudrait faire croire aux lecteurs, ni aussi néfastes. Il y a tout de même eu des retombées positives qui, à mon sens, méritent d’être citées, à savoir : des milliers de personnes ont été épargnées contre la barbarie avant qu’elle ne gagne le sud du pays ; le Mali est sorti de l’ombre et on s’intéresse enfin à son septentrion, cette zone de non-droit où s'effectuent des trafics en tout genre, et où les djihadistes de tout bord s'entraînent militairement en toute impunité ; le Mali ne sera plus seul à lutter contre ce fléau. Par ailleurs, la tragédie du Mali aura permis de resserrer des liens entre les pays limitrophes, et à relancer leur coopération en termes de défense et de sécurité, enfin des millions d’euros ont été décaissés depuis 2012 pour accélérer le développement économique des régions du Nord, etc. Je rappelle également que la France n’est pas le seul Etat à être intervenu dans la zone, et à occuper le terrain, mais également les Allemands, Suédois, Canadiens, Américains, Russes, ainsi que les armées des Etats voisins, du G5 Sahel, de l’UEMOA, de l’AFRICOM, etc.

     

    Quant au fait que l’intervention française aurait déclenché sinon facilité le ralliement des rebelles et djihadistes, c’est méconnaître l’histoire de la région. Les djihadistes n’ont pas attendu l’intervention française pour pactiser. Je rappelle en effet que :

     

    1° ce ralliement des djihadistes est un plan qui existe déjà depuis la fin des années 1990, lorsque les premiers imams salafistes venus d’Afghanistan ont commencé à « distiller » leurs sermons anti- occident à Kidal et alentours.

     

    2° des années auparavant, et notamment depuis sa tournée africaine en 2003 qui l’a mené au Niger, au Burkina et au Mali, M. Kadhafi avait déjà énoncé sa volonté de rallier les hommes « blancs-bleus » du Nord (Arabes, Kountas, Maures, Touaregs) pour en faire un véritable front tourné non seulement contre l’Occident,mais aussi contre l’Afrique Noire. C’est d’ailleurs dans ce but qu’il a créé l’Association des tribus du grand Sahara en 2006 ! Cette association devait devenir  un moyen de pression entre ses mains qui lui aurait permis de tout contrôler dans les zones sahélienne et saharienne. Il n’y a eu à cette époque, me semble-t-il, que l’Algérie de Bouteflika pour opposer de la résistance aux visées expansionnistes du guide (cf. l’affaire des ambassades au Mali). 

     

    *

     

    On ne sait pas comment le vent peut tourner, et il se pourrait d’ailleurs que les inimitiés entre les différents groupuscules djihadistes, et les problèmes de leadership entre les hommes finissent par briser leur pseudo coalition. L’Histoire de l’humanité nous a déjà montré que tous les mouvements de masse, aussi importants furent-ils, ont fini par voler en éclat ! Quoi qu’il en soit, je pense que nous n’avons pas encore assez de recul pour pouvoir analyser la situation.


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  • 11/04/2016 - NOUVEAU CEMAT AU SENEGAL

     

    Le Général de brigade, François Ndiaye, a été nommé ce jour Chef d'Etat-major de l’armée de terre (CEMAT) du Sénégal, en remplacement du Général Amadou Kane, parti en Mission auprès des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en tant que commandant en second.

    Diplômé en droit (Université Mohamed V de Rabat au Maroc), et en anglais (Université d’Ibadan au Nigéria) , François Ndiaye, parachutiste de formation, est passé par l’académie militaire royale de Meknès (Maroc) et l'état-major du Us Army Command and General Saff College. Il y recevra une solide formation qui lui permettra d'accéder au grade de colonel à 45 ans ; Il devient ainsi le plus jeune colonel de l’armée de terre sénégalais.

    Il a participé à de nombreuses missions onusiennes et à ce titre a dirigé les opérations de la Monuc (Congo) et a été chef des officiers de liaison et de planification de la Minurcat en Centrafrique et  au Tchad).

     

    11/04/2016 - AU MALI, DECISION DE L'INTEGRATION DES EX-COMBATTANTS DANS L'ARMEE NATIONALE

     

    Du 7 au 10 avril ont eu lieu des journées de réflexion sur l’intégration des ex-combattants dans l’armée nationale, en présence de M. T.H. Coulibaly, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, M. I. Ag Mohamed, secrétaire permanent du comité national de coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, ainsi que de plusieurs autres personnalités. Selon le ministre de la défense, cette intégration est "un gage de paix, de sécurité et de quiétude", tant pour le Mali que pour l’ensemble de la région sahélo-saharienne.

    Pour réaliser cette intégration des ex-combattants, les Nations Unies ont mobilisé 10 millions de dollars (5 milliards de FCFA) et la Minusma 3 millions de dollars (1,5 milliard de FCFA).

     

    Pour mémoire : Lors des précédentes rébellions, les rebelles avaient déjà demandé qu'il soit "procédé à l'intégration totale, sur une base individuelle et volontaire, et selon les critères de compétence, des combattants des Mouvements et fronts unifiés de l'Azawad" (cf. Titre 2 paragraphe 7.A de l'Accord de Tamanrasset du 6 janvier 1991). L'Etat avait satisfait à cette demande, et 3215 ex-combattants intégrèrent l'Armée, la gendarmerie, la garde nationale, la police et les douanes. Cependant, quelques années plus tard, un grand nombre d'entre eux ont déserté pour rejoindre les nouveaux groupes rebelles et, parmi eux, de nombreux officiers dont la liste a été publiée non seulement au Journal Officiel malien, mais aussi sur le propre site internet du MNLA dans une "Déclaration de démission des instances maliennes et adhésion au MNLA" faite en 2012.

     

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  • 10/04/2016 - OSSAU, MONTVERT ET LABASTIDE : DES OPÉRATIONS MILITAIRES D'ENVERGURE POUR COUPER LA ROUTE AUX TERRORISTES 

     

    Au Mali, l'opération "Ossau" menée depuis le 28 février 2016, par les soldats de la force Barkhane, a permis d'arrêter ces jours-ci une dizaine de djihadistes, et de saisir des armes et des munitions, dans les régions du Gourma et d’Ansongo-Ménaka. 600 soldats français appuyés de 200 soldats maliens ainsi que d'Ivoiriens, Nigériens et Tchadiens, sont engagés dans cette opération de contrôle de zone et de sécurisation. Ils ont pour mission d'empêcher les groupes armés terroristes de se déplacer librement dans les régions nord du Mali, et d'entraver leur zone de transit entre le Mali, le Niger et la Libye, dans la passe de Salvador, un couloir qui longe la frontière algérienne. Des opérations similaires ont été lancées simultanément au Niger (opération "Montvert") et au Burkina Faso (opération "Labastide").

     

    10/04/2016 - NOUVEAUX VÉHICULES BLINDES POUR SOUTENIR L’OPÉRATION BARKHANE

     

    Devant les explosions répétée de véhicules sous l'effet des mines (IED notamment), six ARAVIS, véhicules blindés hautement protégés, destiné à la reconnaissance d'itinéraires piégés, vont être livrés ces prochains jours aux forces de l'opération Barkhane.

    Ce MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) est un véhicule de type 4x4 de 12,5 tonnes, doté d'une protection de niveau 4. Il a déjà fait ses preuves au Gabon et en Centrafrique.


    Pour info : Il existe 5 niveaux de blindage selon les normes OTAN. Le 4ème niveau résiste à l'explosion d'un canon de 155 mm à 30 m, et à une charge de 10 kg d'explosifs (D'après le STANAG OTAN n° 4569)

    Voir la fiche technique du véhicule ARAVIS sur : http://www.defense.gouv.fr/terre/equipements/genie/aravis


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